Comprendre les données financières

Déchiffrez les principaux états financiers

Déchiffrez les principaux états financiers

Déchiffrez les principaux états financiers

Vous conduisez une voiture ? C'est le cas pour la plupart d'entre nous. Et comment faites-vous : vous allumez le contact, vous enclenchez une vitesse, puis vous démarrez en fermant les yeux ? Sûrement pas, ce serait catastrophique.

Si vous n'êtes pas capable de lire les états financiers de votre entreprise, cela revient à conduire votre activité les yeux fermés. Il n'est guère surprenant de voir autant de petites entreprises en difficultés. Il est même incroyable que certaines survivent, étant donné que la plupart des dirigeants n'ont pas la moindre idée de comment interpréter leurs trois principaux états financiers.

Considérez les chiffres comme votre allié(e). Ils vous parlent, mais vous devez apprendre à les écouter. Vous pourrez ainsi prendre des décisions plus éclairées et éviterez de gonfler le chiffre des faillites.


« Vos données et états financiers sont le GPS de votre entreprise. »


Si vous lisez cet article jusqu'à la fin, vous en saurez plus que 90 % des dirigeants de petites entreprises en matière de comptabilité élémentaire. Ne vous contentez pas de le survoler, mais tentez de comprendre chaque idée qu'il contient. J'en suis sûr, vous n'aurez pas l'impression d'avoir perdu votre temps.

Vos données et états financiers sont le GPS de votre entreprise. Eux seuls reflètent la véritable santé financière de votre entreprise. La plupart des entrepreneurs sont de nature optimiste. Par conséquent, ils sont toujours convaincus que leur entreprise est en meilleure santé qu'elle ne l'est en réalité.

Pour faire simple. En tant que dirigeant d'entreprise, vous devez être capable de répondre à tout moment aux trois questions suivantes.

  1. Votre entreprise rapporte-t-elle de l'argent ? Pour le savoir, consultez votre compte de résultat.
  2. Disposez-vous de suffisamment de trésorerie pour régler les factures du mois à venir ? Pour le savoir, consultez votre état des flux de trésorerie.
  3. Parvenez-vous à augmenter vos capitaux propres, ou au contraire est-ce que vous les dilapidez ? Pour le savoir, consultez votre bilan comptable.

Les différents types d'états financiers

Seuls trois états financiers vous permettront de répondre à ces trois questions. Les animateurs de l'émission Shark Tank se gardent bien de vous le dire !

  1. Le compte de résultat permet de connaître la rentabilité de votre entreprise.
  2. L'état des flux de trésorerie détermine le montant des liquidités nécessaires au fonctionnement de l'entreprise sur une période donnée.
  3. Le bilan indique l'état des capitaux propres depuis la création de l'entreprise.

Toutes ces données sont simples à comprendre. Éteignez votre smartphone, désactivez votre flux Facebook et suivez-moi attentivement. C'est parti...

Le compte de résultat — votre entreprise rapporte-t-elle de l'argent ?

Autrement dit, votre société est-elle rentable ? Pour le savoir, il suffit de regarder votre résultat net. Ce chiffre correspond à la somme restante sur le produit des ventes après déduction de toutes les charges de votre entreprise. Ces dépenses comprennent le règlement de vos fournisseurs, les salaires de vos collaborateurs, les honoraires comptables et d'avocats, ainsi que les taxes, impôts et charges d'exploitation. Si votre entreprise est rentable, le résultat net sera positif. C'est le but recherché. 

(Visuel expliquant comment calculer le bénéfice net mensuel.)

Considérez votre compte de résultat comme une liasse de billets qui diminue à mesure que vous réglez vos dépenses. Commençons par le chiffre d'affaires net, qui équivaut, dans cet exemple, au chiffre des ventes, après déduction des remises ou retours. L'abréviation COGS, pour l'anglais Cost of Goods Sold, désigne les dépenses directes.

Si vous vendez des t-shirts, ce chiffre comprend la main d'œuvre directe ainsi que les matières premières directes, c'est-à-dire le coût du tissu, la sérigraphie et la couture. Il s'agit des dépenses nécessaires à la fabrication du produit fini prêt à la vente. Si vous déduisez les COGS du chiffre d'affaires net, vous obtenez un chiffre très important : la marge brute. C'est cette marque brute qui vous permettra d'assurer la gestion des autres aspects de l'entreprise et de régler les charges d'exploitation.

Les charges fixes incluent notamment le loyer. Les charges variables désignent, quant à elles, d'autres frais ponctuels, tels que les campagnes marketing. Après déduction des charges fixes et variables (qui constituent ensemble les charges d'exploitation), vous obtenez le résultat avant impôts. Vous devrez ensuite régler vos impôts. 


« La tâche sera rude, mais réduire les dépenses aussi longtemps que possible vous permettra d'atteindre vos objectifs. »


La somme restante après impôts correspond à ce dont vous disposez, c'est-à-dire votre résultat net. C'est pour ce chiffre que vous vous démenez chaque jour. Plus le résultat net est élevé, plus votre entreprise est viable. Selon Greg Crabtree, expert-comptable, pour chaque dollar de chiffre d'affaires généré par votre entreprise, vous devez faire en sorte d'obtenir au moins quinze centimes de résultat net.

La tâche sera rude, mais réduire les dépenses aussi longtemps que possible vous permettra d'atteindre vos objectifs. Pour vous motiver, consultez le résultat net de votre compte de résultat à la fin de chaque mois.

État des flux de trésorerie — avez-vous assez de trésorerie pour régler les factures ?

La trésorerie est à votre entreprise ce que le sang est à votre corps. Si vous vous videz de votre sang, vous mourez. Si vous n'avez plus de trésorerie, votre entreprise meurt. La seule mesure de la rentabilité de votre entreprise ne suffit pas à déterminer sa santé, car tous les bénéfices ne sont pas convertis en flux de trésorerie.

(Visuel expliquant comment calculer le flux de trésorerie mensuel.)

Parfois, il y a des décalages : vous avez livré une commande, mais le client ne vous paie que plusieurs semaines plus tard. Parfois, le client ne paie jamais sa facture, et ce chiffre d'affaires doit être passé par pertes et profits. Tant que votre chiffre d'affaires ou vos ventes n'ont pas été convertis en flux de trésorerie, vous n'êtes à l'abri de rien.

Saviez-vous que votre entreprise peut afficher un bénéfice et néanmoins être en faillite ? Vous avez bien lu. C'est pourquoi vous devez impérativement calculer la trésorerie dont vous disposez, les sommes dont vous avez bien et anticiper les futures rentrées d'argent.

Imaginez un seau équipé d'une bonde. L'eau qui entre dans le seau est votre flux de trésorerie. Lorsqu'un client paie sa facture, le niveau de l'eau monte. C'est super ! Lorsque vous réglez vos factures, la bonde s'ouvre et la trésorerie sort de l'entreprise.

À la fin du mois, il vous reste un solde de trésorerie. Il s'agit de la trésorerie dont vous disposez pour le mois à venir. Vous pourrez utiliser ces fonds ainsi que l'éventuel chiffre d'affaires généré par les ventes pour régler les factures du mois suivant. Inutile de le consigner. Votre comptable ou votre expert-comptable se chargera d'établir des rapports financiers. Mais prévoyez de les consulter systématiquement en fin de semaine.

Le bilan — renforcez-vous vos capitaux propres ?

Après avoir vérifié votre résultat et le flux de trésorerie, consultez votre bilan, qui fait apparaître les fluctuations de votre activité depuis la date de création de l'entreprise. Il s'agit là du document qui intéressera en premier lieu les banques et les investisseurs. Ces données peuvent sembler complexes au premier abord, mais si vous y regardez de plus près, vous vous rendrez compte qu'un bilan se décompose en seulement trois parties. 

(Visuel expliquant la signification des chiffres qui apparaissent au bilan.)

Que vous soyez dirigeant de Facebook ou d'une petite épicerie, la structure du bilan est toujours la même. Tout d'abord, vous avez l'actif. Il s'agit de ce que vous possédez. Il existe plusieurs catégories d'actifs et notamment les disponibilités et autres actifs convertibles en trésorerie.

Ensuite, vous avez le passif. Il s'agit de ce que vous devez à des tiers, notamment les créances à court terme (telles que les cartes de crédit et dettes fournisseurs) ou à long terme (telles qu'un crédit hypothécaire), ainsi que les éventuels paiements d'intérêts associés.

Si vous déduisez ce que vous devez (le passif) de ce que vous possédez (l'actif), vous obtenez les capitaux propres. L'idée est donc d'avoir un actif supérieur au passif, pour obtenir des capitaux propres, c'est-à-dire un avoir net, positifs. Tel est l'objectif.

Vérifiez votre bilan tous les mois ou au moins une fois par trimestre. Si vos charges d'intérêts commencent à grimper, parlez-en à votre expert-comptable, votre comptable ou votre banquier, afin de trouver une solution pour les faire baisser. Soyez vigilants avec les intérêts, car la situation peut rapidement vous échapper.

Si votre stratégie marketing est efficace et si vos clients apprécient vos produits, votre entreprise générera une importante marge brute, ce qui contribuera à faire augmenter votre actif plus rapidement que votre passif. Tel est le but que vous devez vous fixer à long terme.

Félicitations ! Vous en savez désormais plus que la plupart des dirigeants de PME. Les explications fournies dans cet article sont extraites du livre Accounting for the Numberphobic: A Survival Guide for Small Business Owners publié par AMACOM Books. Je vous invite à le consulter pour découvrir comment augmenter votre marge brute, votre résultat net et vos capitaux propres. Et n'hésitez pas à me donner des nouvelles de votre entreprise !


Remarque : les informations figurant sur ce site Web ne sauraient être interprétées comme des conseils juridiques, fiscaux, financiers, comptables ou commerciaux. Elles visent uniquement à fournir des informations générales sur le commerce et les entreprises. Les contenus, informations et services proposés sur le Centre d'affaires FedEx dédié aux petites entreprises ne sauraient se substituer aux conseils d'un professionnel compétent, tel qu'un juriste, un cabinet d'avocats, un comptable ou un conseiller financier.